samedi 22 février 2020

Portrait d'Anne-Louise d'Amphernet de Pontbellanger

Le 14 octobre 1719 Anne-Louise d'Amphernet de Pontbellanger vendit la baronnie de Montchauvet, propriété de la famille depuis l'an 1290!



Ce portrait (huile sur toile 73x60 cm) vendu 5 500 € le 13 juin 2019 salle Rossini à Paris, représente Anne-Louise d'Amphernet de Pontbellanger, épouse de Jean-Jacques de Vauquelin.
Elle est représentée à mi-corps, dans un habit de fantaisie à la vénitienne, coiffée d'un béret à plume et d'une longue cape roses, fermée à hauteur du cou par une agrafe en or ornée d'un diamant. 

Son oncle, René III d'Amphernet de Pontbellanger, attaqua Anne Bazire (sa belle-sœur) et Jean Jacques de Vauquelin pour faire annuler la vente de la Baronnie de Montchauvet. Il fera des procès aux acheteurs : les Percy et les Sainte-Marie. Cette série de procès trouvera son dénouement de 1832 à 1834 lors du règlement de la succession du dernier Marquis de Vrigny, mort en 1828 sans héritier. 

samedi 10 août 2019

Encore un portrait de famille envolé !

Il est toujours désolant de voir des portraits d'ancêtres partir aux enchères sans que la famille en ait été préalablement informée. Mais il est consolant d'en avoir connaissance grâce aux catalogues en ligne ... même s'il est trop tard ! Un exemple que le hasard vient de me faire découvrir, est celui de la vente à Drouot, le 13 juin 2018, d'un portrait d'Arsène O'Mahony âgé de cinq ans environ ...



La vente pour 800 € concerne une boite ronde (diamètre 6 cm) en écaille blonde ornée sur le couvercle d’un portrait miniature peint sur ivoire cerclé de pomponne, représentant le comte Arsène O’Mahony (1787-1858), vers l’âge de 5 ans, à mi-corps de trois-quarts gauche, portant sur sa veste bleue la croix de l’Ordre de Malte dont il était chevalier, probablement dès sa naissance. Le portrait est identifié grâce à une étiquette présente à l’intérieur : « Le comte O’Mahony mon grand-père enfant »

Voir le site Paris Enchères (Collin du Bocage) 

jeudi 1 août 2019

Un ancêtre pas très catholique : Donogh O'Brien


Les O'Brien, rois du Thomond se soumirent à la couronne d'Angleterre et durent alors abandonner leur nom et le titre de roi pour celui de comte de Thomond, se convertir à la religion protestante et éduquer leurs fils à l'anglaise. C'est ainsi que Donogh O'Brien fut élevé à la cour de la reine Elizabeth, où il résidait en 1577 avec le titre de baron Ibrisckan.
Son père étant mort en 1581, il lui succéda dans ses titres et dans ses biens, et revint en Irlande l'année suivante. Il était devenu le 4e comte de Thomond.
Support inconditionnel de la cour, il passa sa vie à combattre les révoltés irlandais dont le mode de vie était plutôt rustre à son goût, comparé à celui des Anglais. Il joua notamment un rôle majeur dans la victoire anglaise de Kinsale en 1601.
Il fut gouverneur des comtés de Clare et de Thomond (1599, renouvelé en 1619), connétable du château de Carlow (1604) et Lord président du Munster (1605-1624).
Il mourut en 1624 et fut inhumé dans la cathédrale de Limerick.

Pour en savoir plus, voir ici.

samedi 20 juillet 2019

La filature Mahony de Blarney (Mahony's Mills)

Refusant de se convertir au protestantisme, les O'Mahony du château de Dromore se virent confisquer leurs terres du Kerry en 1741 (les lois pénales ne furent abrogées qu'en 1795). Thimoty Mahony (cette branche avait abandonné le "O") vint alors s'établir à Cork avec sa famille et, en 1750, il démarra une petite filature de laine à Glanmire, qu'il déménagea plus tard de l'autre côté de la rivière Lee, à Rochestown. Ses deux fils Thimoty et Martin, lui succédèrent. Le premier étant mort en 1818, le second déménagea, en 1822, à Blarney (quelques kms au nord de Cork), l'affaire "Martin Mahony & Bros Ltd" qui prospérait fortement. Martin eut de sa seconde femme 7 fils et 4 filles. Parmi ceux-ci, il faut citer l'aîné, Martin Auguste, qui succéda à son père, et le célèbre Francis Sylvester, dit Father Prout.
Les générations se succédèrent à la tête de la filature, qui produisait de la laine et du tweed d'excellente qualité,  et qui apporta la prospérité à Blarney pendant des décennies. Elle fut détruite par un incendie en 1869 et reconstruite l'année suivante ; c'est maintenant un hôtel de luxe.



mardi 25 juin 2019

Un nouveau portrait d'ancêtre

Jeanne Magon de La Lande

Jeanne Magon de La Lande, de la grande famille des armateurs de Saint-Malo, a épousé en 1709 René-Alexis Le Sénéchal, marquis de Molac, comte de Carcado, lieutenant général.
L'année suivante, Hyacinthe Rigaud exécuta pour 300 livres les portraits des époux. Nous le savions car, dans le livre des comptes du peintre pour l'année 1710, on retrouve bien "le comte de Kercado et sa femme". Il est même précisé que c'est Claude Bailleul (Bayeul) qui a "habillé Mad de Carcados". Mais où étaient donc ces portraits ?
Celui de Jeanne a été retrouvé. Apparu en salle des ventes en 2012, il a été formellement identifié par les experts.

Voir à ce sujet le site sur Hyacinthe Rigaud
Sur la famille Magon, de Saint-Malo, voir le site de la famille O'Mahony.  

mardi 4 juin 2019

Mon dernier livre



Rien ne destinait Jeanne-Françoise de Biaudos de Castéja, jeune fille issue de la noblesse de province, à passer un demi-siècle dans l'intimité de la famille royale. Elle fut remarquée à Saint-Cyr par Mme de Maintenon, qui en fit sa secrétaire, la maria à un protestant converti, et lui obtint une place à la cour comme femme de chambre de la duchesse de Bourgogne. Connue dès lors sous le nom de Madame de La Lande, elle fut nommée par Louis XIV sous gouvernante des Enfants de France en 1704, pour seconder la maréchale de la Mothe, et participa ainsi à l'éducation du jeune Louis XV. Celui-ci la reconduisit dans cette place en 1822 pour ses propres enfants. Nous sommes avec elle au siège de Namur, nous l'accompagnons au voyage de Saint-Jean-de-Luz pour ramener la petite infante destinée à épouser le roi, nous la suivons à Fontevrault où le roi l'a chargée de conduire ses enfants, nous allons avec elle à Saint-Denis déposer les dépouilles des petits princes décédés, etc. Elle fut ensuite dame d'atours de Mesdames, avant de cesser son service en 1749. Elle est morte dans son appartement du château de Versailles en 1761, dans sa 90e année.

Auteurs : Dominique Barbier et Jean-Denis de Biaudos de Castéja
Date de parution : 07/03/2019
352 pages dont plusieurs en couleur
24,90€

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